Dans les yeux de Coraly Hutin, Directrice générale de West Cheval
Parcours atypique que le vôtre Coraly. Mais quand on a la passion, tout mène à l’équitation ?
Oui, je suis une pure autodidacte. Brevet de technicien agricole, monitrice d’équitation, puis crochet par la vente chez Décathlon Angers. Et c’est un remplacement en sellerie qui m’a confortée dans ma voie professionnelle. Mes clients d’alors m’ont incité à ouvrir un magasin sur Le Mans où l’offre n’était pas présente. Avec 15 000 € en poche et un camion qui roulait tout juste, j’ai commencé à faire le tour des clubs et des terrains de concours et proposer mes produits. J’avais 22 ans, c’était très roots :)
Puis un premier magasin et la rencontre clé avec le Pôle Européen du Cheval.
Ouvert en périphérie du Mans, mon premier magasin était petit, hyper chargé, une sorte de grotte ! En parallèle, j’exposais tous les week-ends au Pôle Européen, qui accueillait des compétitions à Yvré-L’Evêque. Et comme j’en avais assez de déménager sans arrêt, je suis allé voir Philippe Rossi en lui demandant si je ne pouvais pas lui louer 75 m² de locaux qu’il n’utilisait pas. Banco. J’étais alors au cœur d’un site qui rayonnait déjà au-delà de la région : 37 week-ends de compétition, 47 000 cavaliers engagés sur l’année, un parc hôtelier conséquent, une offre multidisciplinaire…
Aujourd’hui, West Cheval est considérée comme étant la plus importante sellerie indépendante de France.
Nous avons effectivement bien grandi ! Nous avons déménagé cette année dans un local de 600 m², auquel s’ajoutent l’entrepôt et les bureaux qui abritent les services communs et notamment l’activité web qui monte en puissance. Ces trois dernières années, nous avons multiplié par deux le chiffre d’affaires en e-commerce et cinq le nombre de collaborateurs, et nous comptons près de 50 000 clients réguliers. Car, dans l’univers du cheval, la crise sanitaire a boosté nos performances, les personnes se sont recentrées sur leur passion. Bref, tous les feux sont au vert. Notre prochain défi, ce sera de nous diversifier sur le monde des courses (galopeurs, trotteurs…), où les besoins sont très spécifiques, et de faire évoluer notre positionnement vers une dimension plus technique et innovante. C’est la raison qui a conduit à nos partenariats avec des cavaliers comme Grégory Cottard et Marc Dilasser, qui apportent ce regard du professionnel sur les produits West Cheval.
Ekkia est l’un de vos fournisseurs fidèles. Qu’attendez-vous de lui ?
C’est l’un de mes fournisseurs clés, et depuis 25 ans. C’est au Salon du Cheval que nous nous sommes croisés pour la première fois avec Pascal, ou l’un et l’autre nous montions notre stand. Tout au long de ces années, Ekkia et West Cheval ont bien grandi. Comme aujourd’hui tout va de plus en plus vite, les critères de disponibilité des articles et de rapidité d’envoi deviennent majeurs. Après, je suis assez attentive à l’engagement environnemental de mes fournisseurs. Le Green Impact d’Ekkia va dans le bon sens avec notamment l’utilisation de matériaux recyclés, mais aussi les efforts sur des emballages plus « écolos » de produits. J’ai malgré tout conscience que l’empreinte carbone de mon métier est un sujet, je rêverai que tout puisse se fabriquer en France.
La qualité humaine ou relationnelle que vous préférez et celle que vous détestez ?
J’ai du mal avec les personnes qui sont soit fourbes, soit mielleuses, voire les deux ! La qualité que je place tout en haut, c’est l’intégrité, le sens de l’engagement.
Votre devise ?
« Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine, elle est mortelle » (Paulo Coelho).
Ekkia en un mot ?
Professionnel.
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