🎙 A la rencontre de Richard Léglise, directeur des magasins de Saint-Emilion, Périgueux et La Teste-de-Buch.
👉 Où vous apprendrez comment on passe du rugby à l’équitation, en passant par le bricolage, et ce que signifie très concrètement « renaître de ses cendres » !
L’équitation, ce n’était pas une évidence dans votre parcours professionnel ?
C’est le moins qu’on puisse dire... Après avoir passé le bac, j’ai rejoint mon père qui avait développé un commerce de bricolage à Sainte-Foix-la-Grande. Nous avons très vite mené ensemble le projet d’un Mr Bricolage, 4 autres magasins ont suivi au fil des ans et jusqu’en 2015, date à laquelle nous les avons cédés. Entre temps, nous avons affronté deux incendies qui ont totalement détruit notre magasin le plus important, une fois en 1999 et une seconde en 2010. Renaître de ses cendres, je vois très bien les efforts que ça demande ! Ensuite, j’ai pris le temps de réfléchir à ma prochaine aventure professionnelle et j’ai choisi d’ouvrir une sellerie indépendante, parce que mes enfants pratiquaient. Connaissant mon goût pour le commerce, mon commercial Ekkia, Pascal Rambert, m’a suggéré trois ans plus tard de franchiser mon magasin sous l’enseigne Padd. Affaire rondement menée puisque j’ai ouvert en mai 2020 à Saint-Emilion - piloté aujourd’hui par mon épouse Fabienne -, puis Périgueux en 2022 et La Teste-de-Buch en 2024. J’ai confié la responsabilité de ce dernier magasin à mon fils aîné Grégoire, qui est diplômé d’une école de commerce.
Difficile de passer du bricolage à l’équitation ?
J’ai appris à aimer l’équitation, tout d’abord avec mon fils Armand qui a donné le virus à la famille à l’origine puis maintenant en accompagnant ma fille Clothilde qui fait du complet en amateur élite. Je sponsorise également en matériel un cavalier professionnel, Benjamin Massié, qui est en équipe de France de complet et qui fait travailler trois chevaux que j’ai placés chez lui. Je dois malgré tout reconnaître que je suis d’abord commerçant avant d’être cavalier. J’aime la relation humaine et je suis curieux, ce qui me fait m’intéresser aux produits. Mais j’ai la chance d’être très bien entouré dans mes magasins avec des responsables et vendeuses qui sont monitrices, cavalières et qui pratiquent en club. C’est indispensable lorsqu’on s’adresse et conseille le client. Elles ont l’expérience du matériel parce qu’elles l’utilisent au quotidien.
Quelle est votre relation avec le client ?
Je viens d’un métier où le client est très compliqué : exigeant, pinailleur, marchandeur, le tout dans un marché concurrentiel exacerbé. En équitation, ce n’est que du bonheur. 3 clients sur 4 savent ce qu’ils veulent, mais ils viennent nous voir parce qu’ils ont besoin de conseils. Cette dimension est capitale, c’est elle qui fait le succès des magasins. Je suis très attentif à garder un lien étroit avec l’écosystème équestre territorial, par le biais de tournées d’écuries et clubs, ou encore d’une opération comme « Padd, mon club et moi » qui permet aux cavaliers d’avoir une réduction sur l’ensemble du magasin et à leur club de récupérer 10% du montant de leurs achats. C’est à la fois vertueux et gagnant-gagnant.
Votre relation avec Padd ?
Je ne regrette pas une seconde d’avoir franchi le pas. C’est une enseigne qui reste à taille humaine, au sein de laquelle on accorde beaucoup d’importance aux rapports humains. Si je rencontre une difficulté, je peux appeler directement Arielle ou Sarah qui sont très tournées vers la solution. Et puis, elles apportent cet indispensable œil extérieur qui, parfois, peut m’amener à me remettre en question. C’est une vraie relation de confiance.
La qualité humaine que vous préférez et les défauts qui vous sont rédhibitoires ?
Je pense que ma culture rugby définit les qualités que j’apprécie chez les autres. J’ai joué un an en première division, à Angoulême, puis 10 ans en seconde division en tant que talonneur ou 3e ligne. Et dans le rugby, on a tendance à être franc et direct dans le vestiaire. Donc, la qualité, c’est la franchise. A contrario, je n’aime pas qu’on me cache les choses, qu’on soit fuyant ou timoré.
La devise qui vous guide dans votre vie ?
Ne jamais lâcher. Si tu tombes, tu te relèves. Même avec les deux incendies qui m’ont fait repartir à zéro - je n’avais même plus un stylo-, je me suis remonté les manches sans jamais lâcher mentalement.
Padd en un mot ?
Sérénité. Quand on est chez Padd, on est serein !
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